*
J’aime ce monde,
ce joyau perdu dans l’immensité sans fin de l’éther.
Je l’aime dans sa beauté autant que dans sa folie.
Et j’aime tous ceux qui n’ont pas renoncé à l’aimer et qui croient encore possible d’y bâtir un avenir durable.
Il y a de cela fort longtemps, s’est construit l’histoire de notre naissance.
Une naissance arrachée au chaos et à la fureur des siècles.
Mineurs, commerçants, soldats ou paysans, nos idées et nos vies étaient fort différentes, mais nous avions en commun, en ce temps-là, d’avoir eu à lutter contre la même barbarie.
Ensemble, nous avons promulgué les premières lois et, citoyens d’un monde qui se relevait de l’abîme, nous avons, ensemble, rêvé de la prospérité à venir.
Ceux qui avaient trahi, fomentant avec l’ennemi la pire injure aux peuples de cet univers, furent bannis et durent abdiquer ce pouvoir qu’ils ne souhaitaient en aucun cas partager.
Nous vécûmes ainsi notre ère la plus prospère, la plus solidaire et la plus proche de notre idéal.
*
Pourtant, oeuvrant dans le silence des étoiles, les forces que nous avions résolument rejetées hors de ce monde ne cessèrent jamais leur travail de sape.
Aujourd’hui, resurgis des ténèbres, ces princes sans visage sont de retour, bâtissant leur nouveau pouvoir sur de faux périls sans cesse réinventés.
Usant de leur puissance pour bâtir les opinions, ils veulent nous faire croire à la déchéance de ce qui, hier encore, formait le socle de notre fraternité.
S’appropriant les ressources autrefois destinées aux plus pauvres d’entre nous,
imposant leurs traités léonins contre la volonté des peuples,
proclamant la marque hélicoïdale comme critère ultime de l’appartenance,
pourchassant, sans relâche, nos dernières populations nomades jusque dans le creux des plus lointaines dunes,
ils feront de nos existences une désolation aussi aride que le lit d’un fleuve sous la puissance de mille soleils.
Mais, cela, nous ne le laisserons pas faire.
(Phalangeage à 4 secondes)
Les flottes suivantes se sont affrontées le
03-04 11:11:48 :
Attaquant
Yehan (
*:***:*)
Armes:
170% Bouclier:
150% Coque:
170%
Ch.léger : 304.448Ch.lourd : 21.094Croiseur : 38.907V.bataille : 20.907Sonde : 2.363Bombardier : 2.021Destr. : 2.259Rip : 347Défenseur
Bouv (
*:***:*)
Armes:
170% Bouclier:
160% Coque:
180%
V.colo : 1Rip : 899... après 6 tours ...Attaquant
Yehan (
*:***:*)
Ch.léger : 69.777 (- 234.671)Ch.lourd : 4.718 (- 16.376)Croiseur : 8.900 (- 30.007)V.bataille : 4.623 (- 16.284)Sonde : 520 (- 1.843)Bombardier : 462 (- 1.559)Destr. : 507 (- 1.752)Rip : 258 (- 89)Défenseur
Bouv (
*:***:*)
Rip : 237 (- 662)La bataille se termine par un match nul, les deux flottes rentrent vers leurs planètes respectives.L'attaquant
Yehan a perdu
4.200.840.000 unités.
Le defenseur
Bouv a perdu
6.620.040.000 unités.
Champ de débris:
1.821.980.700 unités de métal et
1.166.076.600 unités de cristal.
Probabilité de création d'une lune:
20%.
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Crée par Ogs ConverterFolie !... Folie !...
Les cieux venaient de s’embraser.
Jamais les grandes armées de cet univers n’avaient produit de cataclysme aussi grand.
Il embrasa l’éther comme une nova illumine les confins de nos galaxies.
De toutes parts, flottaient les débris innombrables de ce carnage.
Folie !...
Où étions-nous ?
Tout nous semblait soudain si irréel…
Etait-ce un rêve ?
Le monde autour de moi en prit soudain l’apparence fragile et laiteuse.
« Sommes-nous morts ? »
La voix qui venait de prononcer ces paroles sortait des brumes bientôt suivie par une silhouette aux contours indécis.
Cette ombre émergea de l’obscurité, elle s’approcha de moi et lorsqu’elle fut à quelques pas, je reconnus Bouv dans son costume de guerrier, mais désarmé comme je l’étais moi-même.
Nous nous tenions tous deux au sommet d’une colline isolée dans un désert sans forme.
Nous étions seuls, nos deux armées avaient disparu.
Au dessus de nous les cieux bruissaient d’une activité sans pareille.
De tout l’univers nous parvenaient des bribes de messages que nous étions en mesure d’entendre.
De partout, des flottes convergeaient vers ces confins où nous nous trouvions.
L’inlassable activité des recycleurs et leur ballet silencieux au milieu des décombres avaient commencé, ils dureraient jusqu'à la fin du jour.
« Grandiose… magnifique... » ce furent les mots de Bouv.
Ensemble, nous venions d’offrir un spectacle inouï à cet univers.
Un spectacle de titan à la hauteur de ses espérances.
Ensemble, nous avions touché au plus près ce qui fait la grandeur et la fragilité d’un empire.
Nous étions parvenus au plus profond de notre vérité.
Autour de nous dans cette poussière d’astres, s’agitaient des milliers d’animaux étranges.
Nous les surprenions dans leurs courses effrénées.
Ils couraient de toutes part, de tous horizons, vers cet infini sans but.
Nous étions comme eux.
Comme eux, nous étions partis à la recherche de la source secrète de la liberté.
Comme eux, nous éloignant de ce monde, nous éloignant des hommes, nous courrions vers elle,
le cul en l’air et la tête aux étoiles.
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